En tournée maghrébine, la troupe de l’Opéra de Pékin du Heilongjiang a fait une halte, lundi soir, à Alger.
Le spectacle, présenté à la grande salle du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi, était coloré et plein de surprises, comme le veut l’opéra traditionnel chinois. La troupe que dirige Zhang Xinmin a choisi de mettre en avant les combats à travers les quatre tableaux présentés. Donc, moins de chants et de représentation théâtrale. Manière de s’adapter à la philosophie locale ? Peut-être ? L’Opéra de Pékin est, en fait, un genre connu de l’opéra chinois. Il s’agit d’un spectacle construit autour du théâtre, de la musique et des danses. Les acteurs sont tous habillés en costumes colorés exprimant le sens des pièces jouées sur scène à travers des mouvements chorégraphiques.
A la croisée des chemins, le première pièce, évoque l’histoire du général Jiao Zan de la dynastie des Song (nord de la Chine). Jiao Zan est condamné à l’exil d’une manière injuste. Sur la route, il s’arrête à Sanchakou, à l’auberge de Liu Lihua qui comprend que le militaire est en danger. L’aubergiste mènera un combat contre l’intriguant, Ren Tanghui, en pleine nuit.
«La légende du serpent blanc»
Le combat est représenté sur scène par une série d’acrobaties et de jeux chorégraphiques très physiques sur fond de percussions insistantes. Plus légère, la pièce Les pétales jetées par les fées est supposée exprimer «une épreuve» de Boudha. Ce dernier avait demandé aux fées de jeter des pétales de roses sur des disciples pour savoir jusqu’où peut aller leur spiritualité. Avec un ruban coloré, la danseuse a testé toutes les valeurs de la géométrie pour redonner sur scène le sens philosophique de cette pièce et son parfum. La légende du serpent blanc, troisième pièce, raconte, en mouvements gracieux et suggestifs, l’histoire de Bai Suzhen, l’immortel serpent qui se transforme en femme. Bai est amoureuse du jeune Xu Xian. A la découverte du secret, Xu tombe malade. Il lui faut un champignon miracle. Bai va tenter de le retrouver en livrant une bataille à mort aux gardiens du champignon.
Autre histoire d’amour : la fée Linbo et le jeune Bai Yong se rencontrent sur le pont arc-en-ciel. Le Dieu Erlang est contre cette rencontre et veut rattraper la fée. Linbo, aidée par les animaux du lac, va livrer elle aussi une bataille contre les guerriers, Jialan et Nezha. Dans cette pièce, on retrouve l’art martial, qui est également présent dans l’opéra chinois.