FOOTBALL – Le stade a fêter sa réouverture ce samedi après deux ans et demi de travaux…
Le mythique stade Maracana de Rio de Janeiro, le temple du football brésilien, a rouvert samedi dans une ambiance de fête après deux années et demi de travaux, avec un match-exhibition qui a servi de test avant la Coupe des Confédérations en juin et la Coupe du monde l’an prochain. Construit pour la Coupe du monde 1950 remportée par l’Uruguay, au grand dam de tout un peuple, le Maracana a fait l’objet d’une rénovation complète afin d’être prêt pour accueillir quatre matches de la Coupe des Confédérations en juin et sept matches de la Coupe du monde 2014, dont les finales des deux tournois. Samedi à 19h00 locales, des «amis» des anciennes stars Ronaldo et Bebeto, qui ont tous les deux gagné la Coupe du monde avec la Seleçao, se sont affrontés sur la pelouse toute neuve du stade mythique devant 25.000 spectateurs, parmi lesquels 21.000 ouvriers ayant participé aux travaux et leurs familles ainsi que la présidente du Brésil Dilma Rousseff et l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva.
«Show de bola»
Les amis de Ronaldo l’ont finalement emporté huit à cinq. Et Ronaldo, membre du Comité d’organisation local (COL) du Mondial-2014, s’est offert le luxe d’inscrire le dernier de la partie après une belle accélération, malgré son embonpoint. Ceux qui ont découvert l’enceinte rénovée, étaient partagés. «J’ai vu ici 130.000 supporteurs sauter en même temps. Le stade tremblait. Cela n’a plus aucun charme», grognait un journaliste brésilien en scrutant les tribunes, jadis des travées rudimentaires en béton désormais totalement recouvertes de sièges. «Il est très beau. Les vieux trucs, c’est bon pour les musées», rétorquait un photographe. Pour les milliers d’ouvriers invités, ce fut en tout cas un grand moment de fierté et d’émotion. «Je suis très ému. Regarde ce stade. il est show de bola (littéralement «spectacle de ballon», une expression brésilienne qui signifie génial, fantastique). On y a travaillé dur. De jour, comme de nuit, les dimanches, les jours fériés», a confié à l’AFP l’un de ces ouvriers, Adezio da Silva.